Les cybersquatters ont toujours eu beaucoup d'imagination et savent encore détourner le trafic destiné aux marques, alors même que ces dernières se pensent à l'abri.
Les entreprises pensent souvent qu'une fois qu'elles protégé les extensions les plus fréquentes (.fr, .eu, .net, . Com...),
elles sont débarassées du problème du cybersquatting. Mais dès que le trafic de leur site décolle, elles deviennent des cibles
pour les cybersquatters d'un nouveau genre : ceux qui sont spécialisés dans le mispelling.
Imaginons que vous ayez l'intention de réaliser un achat de pneus sur le site d'une start up comme Oxyo Pneus. Vous le découvrez en tapant achat pneu dans Google et vous cliquer sur le lien de ce site. Vous comparez les prix avec ceux d'autres sites, vous reconnectez au site d'Oxyo Pneus
pour vérifier les services associés, pour vérifier que la société existe réellement et pour vérifier que le paiement sera bien sécurisé. Mais, vous n'avez pas bien noté l'adresse et le nom du site. Donc, vous tapez oxio-pneus.fr dans la barre de navigation sans être bien convaincu. A partir de ce moment-là, deux choses peuvent se produire.
-
Soit la start up a prévu les fautes d'orthographe que pourraient taper ses futurs clients et vous pouvez acheter les pneus Michelin que vous convoitiez,
-
Soit la start up ne l'a pas été et la mauvaise adresse que vous avez tapée a été déposée par un cybersquatter et vous vous retrouvez sur une page bourrée de liens sponsorisées menant vers d'autres sites de ventes de pneus.
Et voilà, le tour est joué.
L'entreprise a été victime de mispelling qui consiste à deposer un nom de domaine avec une lègère faute.
Il faut régulièrement remettre en cause sa stratégie de protection de noms de domaines pour être certain qu'il n'y aucune faille.
Parfois, la situation est plus complexe.
Prenons le cas du site
L'Expert Comptable
en ligne, dont le nom de domaine est
l-expert-comptable.com. Le nom de domaine possède deux tirets.
Les internautes peuvent alors multiplier les erreurs. Ils
peuvent oublier de taper les accents, ils peuvent remplacer les
traits d'union par des underscores, ils peuvent renoncer à se
connecter au site.
Dans ces cas, il faut là encore avoir
penser à déposer toutes les variantes du nom de domaine si cela
est encore possible.
Copyright: Raphaël Richard, En Ligne 2009-2014. 176, rue de grenelle - 75007 Paris
|